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Des humeurs et des jours

Anachroniques contemporaines

Ce qu'elles en pensent...

Ce qu'elles en pensent...

TROIS CRITIQUES SUR ECRITS EPARS

Quand on lit le résumé, on sent que vont se côtoyer des éléments très différents. On n'imagine pas alors que ce sont 43 textes, 43 histoires que l'on va parcourir. Après un bref mot de l'auteur appelé " Alerte ! ", qui nous explique sa démarche, nous voici lancé dans un livre surprenant, car si elles présentent des faits distincts, elles entourent un même thème commun : L'amour.
L'avantage de ce livre c'est que, si l'on aime pas l'un des textes, il nous suffit de passer au suivant pour ré-accrocher.
On ne peut pas parler d'un personnage sans parler de chacun de ceux qui peuplent ces pages en même temps. On peut peut-être citer un personnage récurrent dans les histoires : la blanquette de veau !
L'univers résolument contemporain de toutes ces petites histoires présente donc l'amour dans toutes ses formes. On aime de toutes les façons, et comme le dit l'auteur, on aime mal aussi, ou on est mal aimé. Tel un problème récurent, il se décline en autant de facettes qu'il y a d'histoires.
Comme chaque histoire est unique, il en est de même pour l'écriture. Malgré l'avertissement de l'auteur dans les premières pages, on est tenté de croire que par moment ce n'est pas la même plume qui se cache derrière. Poésie, aphorisme, substitution de mot, histoire courte, .... se croisent dans ce livre. On est (agréablement ! ) surpris par la profusion de styles. Mais comme je le disais, quand l'un nous déplait, on passe au suivant.
C'est un livre que j'ai lu en moins d'une heure. Les textes, très courts, permettent un découpage pour les pique-assiettes. Les pages se tournent très vite. On peut être tenté de jouer avec ce livre. de passer un texte pour y revenir après, de lire les textes en commençant de la fin, d'en prendre un au hasard.
En résumé, j'ai vraiment beaucoup aimé. J'ai été surprise à chaque page. Il récolte un 17,5/20. :)
Lien : HTTP://KURELFAITUNEPAUSE.BLOGSPOT.FR/2016/04/CRI..

De curieux «texticules» dans le gris des jours
Renée Mourgues / La République des Pyrénées / 11 mars 2016
Rien n'est moins sérieux et éphémère qu'une vie humaine. Aussi faut-il savoir saupoudrer l'existence de paillettes de fantaisie, d'une pluie de petits riens facétieux propres à transcender morosité et gravité. Encore l'exercice nécessite-til un art de la dérision que tout un chacun n'a pas reçu en héritage. Cette auto-thérapie, Gérard Cazalis se l'impose avec la gourmandise d'un Philippe Delerm se délectant d'une gorgée de bière qu'il veut bien partager avec des natures accessibles à la musardise d'un manieur de mots et de styles. A l'aphorisme, une virtuosité intellectuelle sublimée par Cioran, lui préfère l'anaphore qui se joue des sonorités, des symétries, du parallélisme des phrases, ou encore les acrostiches quand il ne s'abandonne pas à de très libertines adaptations de grands classiques comme Héloïse et Abélard. Plaisants et digestes parce qu'assénés à dose homéopathique, ces divertissements masquent des obsessions (la mort, l'amour, la nostalgie de l'enfance et la tragi-comédie du temps qui passe) nichées au coeur de petites histoires. En éclairant le gris des jours, cette écriture extériorise des sentiments emprisonnés dans les geôles de l'apparence, des idées absurdes ou incongrues, des blessures enfouies mais aussi de francs moments de rigolade quand l'imaginaire caracole, toutes brides abattues. Tout n'est peut-être pas égal dans cette déclinaison très personnelle riche de quarante-quatre nouvelles et fables. Cependant, l'ensemble obéit à une manière de cohérence et signe la quête de l'auteur qui se cherche en nous interpellant: «Qu'est-ce qui me pousse à exhiber ainsi mes «texticules»? Poser la question, c'est y répondre: probablement un peu de soi et beaucoup des autres. A moins que ce ne soit l'inverse.
RENÉE MOURGUES

Que dire.... Et bien, comme le précise l'auteur dans son préambule " Ce sont des écrits de commande [...], des jeux littéraires ou des écrits griffonnés à la va vite [...]. Ils sont fait pour raconter des bouts d'histoires édifiantes, s'amuser avec le son des mots, faire sautiller quelques formules secrètes de rhétorique, détourner de leur chemin des phrases trop raisonnables [...]"
Voilà, tout est dit. Nous sommes face à 43 histoires très courtes de 20 lignes à deux pages. Si l'une d'elle ne nous plait pas, il suffit de tourner la page et de passer à la suivante. La première impression c'est que tout cela n'a ni queue ni tête. Des personnages divers et variés dans des situations coquasses, déstabilisantes voir émouvantes. C'est un festival de mots qui se suivent et qui mit bout à bout forment des phrases. L'idée m'est venue au cours de ma lecture, que je me trouvais face à une sorte de partition mais qu'au lieu d'y mettre des notes, on y a mis des mots. Une sorte de musique s'échappe de ces textes et c'est franchement agréable.
Lien : HTTP://JELISQUOI.BLOGSPOT.FR/2016/04/ECRITS-EPAR..

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