Le nébuleux

Hier c'était lundi, un poil de printemps dans les arbres (fleurs écloses, pinsons chantants...) et dans le ciel... J'ai marché mollement à mon rythme naturel de pas très lents dans ce parc où j'ai mes habitudes... Je me suis assis sur un banc au soleil... J'ai lu distraitement quelques pages d'un livre très ennuyeux... Et je n'ai rien fait d'autre...
Que dire de cette intense journée de vacuité ? Un calembour me vient en tête.
J’ai reçu dans mon berceau le don si précieux de n’aimer rien faire et, toute ma vie, j’ai erré dans ce monde si désespérément laborieux en fainéant contrarié, volant çà et là quelques bribes d’isolement pour siester, rêvasser, m’évaporer… Si j’étais une femme, on dirait que je suis née bulleuse