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Des humeurs et des jours

Anachroniques contemporaines

Obstination

Mama,
Je sais que tu n’es plus là mais que je n’arrive pas à le croire…
Et d’ailleurs, comme Papa, tu es toujours présente… devenue invisible c’est tout.
Papa m’avait demandé de prendre soin de toi. Et j’ai eu ce bonheur de pouvoir t’accompagner. Jusqu’au bout…
Mama, J’ai oublié de te dire que par ta faute, à cause  des tonnes de bienveillance, d’affection et de tendresse que tu m’as donné, - que tu as donné à tous ceux que tu aimais -, on en était arrivés à croire le monde paisible, la vie légère, l’amour, la générosité et la bonté des vertus quotidiennes. Ordinaires presque…
C’était si doux d’être ton enfant. Qu'importe le silence, j’ai besoin encore et encore de t’écouter, d’entendre ta voix apaisante…
Tu me dis de ne pas pleurer, de ne pas être triste. Tu me dis que tout va bien, que as retrouvé : et Albert, et Alice, et Moïse, et Armand… que tu es près d’eux et aussi de tous les autres de Sévignacq, d’Escoubès, de Maure, de Pontiacq, de Lamayou et de Castéide,  tous ces autres que tu aimais et qui sont partis avant toi.
Tu me dis de ne pas être triste, que tout va bien…
Je lis ce texte troublant de Saint-Augustin et j’ai le sentiment que c’est toi qui me parles, tu me dis : 
La mort n’est rien
Je suis simplement passée dans la pièce à côté.
Je suis moi. Tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Pense à moi. Prie pour moi.
Prononce mon nom à la maison comme il a toujours été prononcé.
Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre.
La vie reste ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée,
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends. Je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.

Adiu Angèle, Adiu Mama
Aoun es adare, sies en pats !
 

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