9 Janvier 2019
Excès de lucidité ou ironie teintée de désespérance de Vladimir Jankélévitch dans La Mort :
"La vie une fois vécue, bouclée, accomplie, on se demandait : à quoi bon ? Oui, à quoi rime cette petite promenade de Monsieur Untel dans le firmament du destin, ce stage de quelques décennies dans la vallée de la finitude ? Ce séjour sans tête ni queue dans les pâturages de l'en-deçà ? Et pourquoi d'abord Monsieur Untel est-il né un jour plutôt que de rester éternellement inexistant ? Et pourquoi, étant né, doit-il un autre jour cesser d'être sans qu'aucune explication ne lui soit fournie sur les raisons de cet absurde voyage circulaire ? Quelle est donc la finalité de tout cela ?"